Au-delà du changement des pratiques politiques souhaité par les Français dans les urnes et de la recomposition politique de grande ampleur, les législatives ont été marquées du sceau du renouvellement.
La nouvelle Assemblée change de visage
Un renouvellement tous azimuts qui conduit quelques 429 nouveaux députés à l’Assemblée nationale – près de 75% de la Chambre – soit un record inégalé et absolu sous la Ve République. Ce désir de changement, nous l’avions pressenti à Toulouse dès 2014, puisque nous avions présenté une liste renouvelée, avec 82% de colistiers n’ayant jamais eu de mandat municipal auparavant et 50% de colistiers issus de la société civile.
La nouvelle Assemblée change de visage puisque celle-ci se trouve non seulement renouvelée mais également rajeunie avec un âge moyen de 48 ans, contre 55 ans dans la mandature 2012-2017. Cela représente pratiquement l’âge moyen de nos colistiers toulousains en 2014 : 50 ans.
Forte progression de la proportion de Députées : une bonne nouvelle
Une autre bonne nouvelle vient aussi de l’entrée importante de femmes au Palais Bourbon – leur proportion passant de 27% à presque 39% – même s’il reste un effort à faire pour atteindre le même niveau que nos Conseils municipaux, qui comportent 50% de femmes et 50% d’hommes.
Cette progression aidera le grand combat de l’égalité Femme/Homme, que nous devons relever pour lutter contre les inégalités salariales et le « plafond de verre ».
À Toulouse, j’ai fait mien ce combat en confiant à des femmes des vice-présidences clés à Toulouse Métropole telles que le développement économique, le logement ou la cohésion sociale. À la Mairie, j’ai également choisi de confier des postes d’adjointes sur des domaines aussi essentiels pour l’avenir de Toulouse que l’urbanisme, les sports, le tourisme ou l’éducation, entre autres.
Il ne reste plus dans cette assemblée qu’un seul ouvrier
Toutefois, je trouve dommage que cette nouvelle Assemblée nationale ne représente pas mieux toutes les forces vives de la population française, la part des professions libérales ayant augmenté de 5% et le nombre de cadres de 8%. Il ne reste plus dans cette assemblée qu’un seul ouvrier, ce qui est bien peu par rapport à leur proportion dans la population française. Cet enjeu est important et ne doit pas être pris à la légère car il conditionne la représentativité du Parlement : celui-ci doit être un visage de la société française de la même manière que notre conseil municipal est un visage de la société toulousaine.
Jean-Luc MOUDENC
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