La semaine dernière, nous avons signé le contrat, attendu depuis plusieurs années, avec « La Machine ». Cette compagnie culturelle animera la fameuse Halle située à proximité de la Piste historique de Montaudran, et dont la construction, sous la municipalité PS-PCF-EELV, a fait couler beaucoup d’encre. Une occasion de revenir sur cette histoire et de rétablir quelques vérités.
« Respecter la continuité de la parole publique »
En effet, certains, dont l’ancien Maire, ont tendance à caricaturer mes propos. Je l’ai toujours dit : faire venir à Toulouse cette compagnie de grande qualité, dirigée par François Delarozière, était une belle initiative. Je critiquais, néanmoins, deux aspects : le lieu d’implantation de la Halle et le montage financier.
En effet, il me semblait que cette Halle allait être construite trop près des bâtiments historiques, au risque de desservir, esthétiquement, le projet mémoriel voisin, laissé pour compte. Mais, on ne pouvait en arrêter la construction qui fut achevée avant les élections municipales de 2014. Nous nous étions, dès lors, engagés à loger, dans cette Halle, le projet Mémoire de l’Aéropostale. De retour au Capitole en 2014, j’avais trouvé une Halle conçue d’une manière très spécifique : pas question, bien sûr, de la détruire, pour ne pas gaspiller l’argent public. Et impossible, techniquement, d’y loger une autre activité que celle, singulière, de « La Machine ». Pragmatiquement, il était de notre responsabilité de respecter la continuité de la parole publique, et les sommes engagées par la collectivité (pas moins de 14 millions !) dans ce chantier.
« Retravailler le projet et sa cohérence grâce à la Piste des Géants »
Par ailleurs, nous avions critiqué le montage financier pour la construction du « Minotaure », la machine géante créée pour Toulouse, car je le trouvais déséquilibré au détriment de la Collectivité. Mais, sur ce point aussi, tout avait été conclu avant notre élection.
Depuis, sous l’égide de notre collègue Francis Grass, élu en charge de la Culture, nous avons travaillé le contrat liant la Collectivité à la Compagnie « La Machine ». Nous y avons précisé toutes ses obligations, et notamment son engagement d’entretenir elle-même et de faire vivre ce Minotaure à Toulouse et à l’international.
En outre, nous avons retravaillé le projet et sa cohérence grâce à la « Piste des Géants ». C’est ainsi que nous avons enfin sorti le projet d’espace vivant consacré au volet historique de Montaudran, sur les premiers temps de l’aéronautique civile. Notre projet culturel allie désormais trois espaces : celui exploité par « La Machine » ; celui mettant en valeur l’épopée des pionniers de l’aviation ; enfin, les « Jardins de la ligne », nouvel espace vert inauguré en juin 2017.
La Halle de La Machine et l’Espace Mémoire seront inaugurés à quelques semaines d’intervalle : le 1er week-end de novembre pour la première et le 25 décembre pour le second, afin de célébrer le centenaire du premier vol aéropostal Toulouse-Barcelone imaginé par Latécoère.
Comme le disait François Delarozière, les équipements de la Piste des Géants sauront dialoguer ensemble puisque l’esprit d’innovation de « La Machine » et du Minotaure (constitué d’un exosquelette et d’un moteur hybride) est le même que celui qui animait les machines décollant, il y a 90 ans, de la Piste de Montaudran !
Sur ce sujet, comme sur bien d’autres, nous avons cherché le consensus et l’apaisement, conciliant les attentes de chacun, différentes et légitimes. Une façon pragmatique de gérer la Cité au lieu de passer en force !
Jean-Luc MOUDENC
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