Lors des débats de la primaire de la droite et du centre, la question de la sécurité a été régulièrement abordée par nos amis candidats, qui en ont tous fait, à raison, un pilier central de leur programme. Il a été proposé, entre autres, de créer plusieurs milliers de places de prison, de pérenniser les mesures de police permises par l’état d’urgence, d’aligner la légitime défense des policiers sur celle des gendarmes, de renforcer les moyens matériels de la police pour lui donner de réels moyens d’agir…
La sécurité sera donc un axe fort de la campagne présidentielle et je m’en réjouis
Certains candidats ont affiché la volonté de renforcer les effectifs de policiers. J’approuve sans réserve cette position. J’en ai moi-même fait une action forte de mon mandat, en rupture avec le positionnement de l’ancienne municipalité.
Je pense qu’en matière de sécurité, il n’y a pas une seule réponse. Il y a, tout d’abord, ce que j’appelle la délinquance dure sur laquelle l’Etat se doit d’agir avec force. Et, pour cela, il faut davantage d’effectifs à Toulouse. En ce sens, je me réjouis donc de cette volonté de renforcer les effectifs de Police Nationale, que je trouve trop peu nombreux dans notre ville. Nous n’avons de cesse de le marteler. De manière générale, des disparités injustifiées existent entre grandes villes en ce qui concerne la répartition des effectifs de policiers nationaux: il faut mettre ces chiffres sur la table en toute transparence et rétablir une équité de traitement.
Par leur police municipale, les communes, elles, ne peuvent que soulager l’Etat sur l’espace public. Ainsi, à Toulouse, nous serons passés de 21 à plus de 350 caméras de vidéoprotection entre avril 2014 et fin 2017. Nous avons aussi souhaité doubler les effectifs de Police municipale passant de 150 en avril 2014 à 250 aujourd’hui et 300 d’ici fin 2017. Nous avons aussi armé nos policiers municipaux de jour comme de nuit et créé des brigades d’intervention rapide motorisées pour intervenir immédiatement en cas de nécessité.
Toutes ces actions permettent de soulager la Police Nationale
Dans le cadre du plan Vigipirate et sans nos mesures fortes, elle aurait été bien fragilisée face à l’intensification du risque terroriste. D’ailleurs, je souligne la coopération réussie entre nos services de Police Municipale et ceux de la Police Nationale à Toulouse. Les candidats à la primaire mettant en avant l’importance de la coopération entre Police municipale et Police nationale, le vainqueur pourra donc s’inspirer de l’exemple toulousain.
Enfin, je rejoins Alain JUPPE, qui a mis en avant l’importance de l’urbanisme pour lutter contre les zones de non-droit. En « cassant » les tours de certains quartiers, tel que nous le faisons à Toulouse, nous améliorons le bien vivre. C’est ainsi, avec en parallèle une politique pénale forte, que nous pourrons faire baisser la délinquance dans ces zones.
Quant à François FILLON, il propose judicieusement que les policiers municipaux puissent procéder à des contrôles d’identité, une idée que nous soutenons au sein de France Urbaine. D’ailleurs, nous avons aussi proposé de renforcer leurs formations liées aux différents types d’armement, d’amorcer une réflexion sur la police inter-territoriale, de disposer d’un fichier d’immatriculation des véhicules, d’élargir les compétences des maires aux fermetures administratives d’établissements… Des mesures variées pour renforcer la sécurité dans nos communes, qui, je l’espère, seront défendues dans le débat national par le vainqueur de la primaire et mises en œuvre s’il remporte l’élection présidentielle.
Jean-Luc MOUDENC
assemblée nationale, politique nationale
environnement
culture
environnement
politique de la ville
enseignement, petits toulousains
institutions
déplacements, économie