Du 4 au 10 mars à Toulouse, la semaine de l'égalité femmes-hommes propose une trentaine d'événements en faveur de l’égalité entre les sexes. Un engagement de longue date pour nos collectivités, qui se traduit par un plan égalité ambitieux.
La nécessaire exemplarité de la collectivité dans l’application de l’égalité femmes-hommes
Le premier volet du plan égalité femmes-hommes – notre feuille de route pour l’application de la parité – concerne la mairie de Toulouse.
En tant qu’employeur, la Municipalité de Toulouse s’engage à faire appliquer le plan d’égalité femmes-hommes au sein de ses services, en matière de recrutement, de formation, de salaire et de gestion du temps.
Alors que 67% des effectifs municipaux sont féminins, nous constatons déjà les effets bénéfiques de ce plan avec un recul, ces dernières années, des stéréotypes de genre vis-à-vis de l’emploi. Des stéréotypes qui voudraient que les femmes s’engagent quasi exclusivement dans des métiers administratifs et socioculturels, là où les hommes se consacrent à des métiers techniques.
Il existe désormais une véritable tendance à la féminisation de la filière technique et à la masculinisation des filières administratives et socioculturelles au sein de nos services. Ainsi, par exemple, en 2018, 33% des effectifs de la Police Municipale sont des femmes.
L’accès des femmes aux postes de direction a, par ailleurs, augmenté et les écarts de rémunération sont moins importants à la Mairie de Toulouse que ceux de l’ensemble de la Fonction Publique Territoriale. Comment s’expliquent-ils néanmoins ? Du fait de l’occupation majoritaire des temps partiels par les femmes, ce qui confirme que la répartition des tâches au sein de la sphère familiale est lente à changer et révèle une division genrée des rôles au sein du couple.
Ainsi, bien qu’il reste encore du chemin à parcourir avant de parvenir à une parfaite égalité femmes-hommes dans la société, la collectivité s’engage et s’applique à être exemplaire en la matière.
En 2019, focus sur l’égalité femmes-hommes dans les quartiers prioritaires de Toulouse Métropole
L’autre volet du plan égalité femmes-hommes concerne la prise en compte de l’égalité dans la ville, au plus près des besoins des habitants.
Chaque année, la lutte contre les discriminations et pour plus d’égalité est déclinée sur un thème en lien avec les compétences municipales.
Après l’égal accès des femmes et des filles à la pratique physique et sportive (2017-2018), la thématique abordée pour 2018-2019 concerne l’égalité réelle entre les femmes et les hommes dans les quartiers Politique de la Ville de Toulouse Métropole.
Et si l’accès à l’espace public est une problématique commune à toutes les Toulousaines, elle s’accentue, on le sait, dans les quartiers prioritaires de la ville où les disparités sont plus importantes pour les habitantes. Employabilité, logement, santé, autonomie… sur tous les plans, elles connaissent de multiples inégalités, à la fois territoriale et sexiste.
Face à ce constat, les associations de femmes de nos quartiers prioritaires élaborent des propositions pour être plus visibles et actives quant à leur participation dans l’espace public. C’est par leurs efforts pour animer la vie locale que se trouve renforcée leur légitimité.
Le 8 mars, journée internationale des droits des femmes, je lancerai notre guide pour favoriser l’accès des femmes à l’espace public dans les quartiers « Politique de la ville » de Toulouse Métropole. Il recense notamment les actions menées par les associations de femmes en ce sens.
Ensemble, associations, habitants et collectivité accompagnent les femmes et les jeunes filles dans une réappropriation de l’espace public et dans la lutte contre les violences sexuelles et sexistes.
Pour autant, beaucoup reste encore à faire.
J’en veux pour preuve ce qui s’est passé il y a trois semaines à Toulouse. J’ai été interpellé via les réseaux sociaux par une lanceuse d’alerte qui entendait des bruits inquiétants et des cris depuis son appartement. Elle a prévenu la police, la préfecture, la justice, la mairie et les ministères en mettant en ligne un enregistrement vidéo témoignant de ces violences manifestes.
Dépôt de plainte, mise à l’abri immédiate par la mairie avec un accompagnement social : toutes les solutions à notre portée ont été proposées à la victime, qui les a refusées…
La peur, la douleur, le choc traumatique génèrent un état de confusion, voire d’incertitude de la part de la victime, qui peut alors décliner l’aide qui lui est offerte. Se libérer de l’emprise de cette peur-panique peut-être long…
Je réitère ici la volonté qui est celle de la collectivité de faciliter et d’accélérer du mieux possible ce processus difficile.
Il faut respecter la volonté de cette femme et il ne nous appartient pas de prendre une décision à sa place.
Aider et accompagner ces femmes qui hésitent encore est notre priorité.
JLM
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