Ce jour, nous fêtons les 60 ans du traité de Rome, fondateur de l’intégration européenne. Une paix durable entre des peuples précédemment ennemis, une union sans cesse plus étroite entre les peuples européens, un progrès économique et social, une amélioration du niveau de vie et d’emploi, une réduction des écarts de richesse régionaux : Toulouse a indéniablement su tirer parti des objectifs de Rome en 1957 pour devenir un pôle d’attractivité qui compte en Europe …
Pourtant, on critique trop souvent une « petite Europe » tatillonne et bureaucratique, qui ne s’occupe que du calibrage des carottes et de la contenance des chasses d’eau. Une production de normes qui se rajoutent et se surajoutent. Cela étant, ne soyons pas dupes : l’Europe ne peut faire que ce que les États lui donnent à faire, quitte à l’occuper -trop souvent- avec des sujets futiles !
A Toulouse, au contraire nous avons la preuve que l’Europe, loin de n’être qu’une instance technocratique, a su investir pour notre avenir. Ainsi, sans le désir d’Europe des Pères Fondateurs du traité de Rome, la réussite d’Airbus n’aurait pas été possible et que serait notre agglomération sans le spatial, la recherche ou l’enseignement supérieur et les secteurs qui y sont associés ?
Notre futur européen nous permettra également de continuer à investir sur les sujets quotidiens des habitants de la grande agglomération toulousaine par exemple avec la 3eme ligne de métro. En effet, c’est près de 10 millions d’euros de subventions qui ont été accordés par l’UE pour le financement des études de la ligne Labège-Colomiers. Merci Bruxelles, disons-le !
En ce 25 mars, je fais donc le vœu que l’Europe soit capable de se recentrer sur ses missions premières, laisse ses normes tatillonnes au placard pour mieux soutenir ses villes et ses territoires. Nous n’avons besoin ni d’eurogaga, ni d’eurosceptiques, mais bien d’euroréalistes qui soient capables de penser une construction européenne utile et concrète !
Jean-Luc MOUDENC
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