Déjouant les pronostics, les Français ont voté en bien plus grand nombre que d’habitude pour l’élection européenne: c’est une bonne nouvelle car notre Démocratie est le grand vainqueur de ce scrutin.
Les Français ont confirmé le bouleversement politique qu’ils avaient opéré il y a deux ans, en désavouant les partis de gouvernement installés depuis longtemps. Ces derniers sont confrontés à la nécessité absolue d’une remise en cause profonde s’ils veulent continuer à exister.
Plus important que le sort des partis, nos concitoyens ont également envoyé deux messages différents, d’inquiétude et d’exigence, particulièrement forts :
- à l’heure du réchauffement climatique, il faut accélérer la transformation de notre société avec davantage d’écologie, ce qui implique une approche plus volontariste sur de nombreux sujets: qualité de l’air, sobriété et changement énergétique, déplacements propres du quotidien, alimentation saine et de proximité, nature en ville, etc. C’est là notre démarche à Toulouse depuis 2014 et, sur cette lancée, il faut aller plus loin encore ;
- à l’heure de la mondialisation, il faut porter attention au respect des identités, protéger les citoyens par davantage de sécurité et préserver nos emplois par une préférence européenne.
La recherche du « produire local » peut d’ailleurs concilier ces deux messages des électeurs d’hier. Il y en a assez d’être envahis par des produits fabriqués au bout du monde, sans aucune exigence environnementale voire éthique !
Je note, contrairement à certains commentaires un peu hâtifs, que le score de la liste de la Majorité présidentielle n’est pas si mauvais. En fait, malgré l’impopularité du pouvoir en place, LREM a bénéficié d’un réel réflexe de mobilisation contre le RN.
Je veux insister surtout sur le fond, sur le vrai clivage de ce scrutin: il opposait les divers partis pro-européens et les différentes formations combattant la construction européenne.
Il est heureux de constater que, en référence au précédent scrutin européen de 2014, le rapport de force entre ces deux approches antagonistes est stable et largement en faveur des pro-européens. Nos concitoyens ont donc fait preuve d’un sang-froid particulièrement responsable car, malgré ses multiples insuffisances démocratiques, l’Europe est notre seule voie pour peser dans un monde incertain et dangereux.
Ainsi, les scores des partis extrêmes montrent qu’ils n’ont toujours pas, aux yeux d’une grande majorité de Français, la capacité de gouverner de manière responsable et raisonnable.
À Toulouse, cette orientation pro-européenne et responsable est accentuée et je m’en réjouis.
Pour l’avenir, quelles leçons tirer de ces résultats, même si on sait - depuis 40 ans - que le scrutin européen est toujours très spécifique et peu transposable d’une élection à l’autre ?
Plus que jamais, les immenses enjeux, environnemental et démocratique, imposent que tous les Toulousains se rassemblent. Personnellement, fidèle à la parole que je leur ai donnée dès 2014, je continue à consacrer la totalité de mon énergie à Toulouse, sans esprit partisan, en toute indépendance politique, en pratiquant l’écoute et l’ouverture aux aspirations nouvelles.
JLM
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